Bosmelet n’est pas réputé seulement pour son architecture, mais également pour ses parcs et jardins.

Le parc

La trouée verte du Bosmelet, dessinée il y a trois siècles par Colinet, premier jardinier de Le Nôtre, est bordée de la plus longue allée de tilleuls d’Europe. À découvrir : ses arbres remarquables, son jardin clos fleuri et ses vestiges de la Seconde Guerre mondiale.

Notes détaillées

Allée de tilleuls tricentenaires

Bosmelet, ouvert sur la campagne parcourue par Gustave Flaubert et son héroïne Emma Bovary, Bosmelet est conçu tout entier autour d’un axe majeur, clef de voûte des jardins à la française qui commencent à voir le jour au XVIIe siècle. Cet axe, pensé et dessiné par Colinet, qui œuvre sous la directions de Le Nôtre aux jardins de Versailles, est concrétisé par un immense tapis vert bordé d’une double allée de tilleuls, considérée comme l’une des plus longues d’Europe, et qui a célébré en 2018 son tricentenaire.

Vue du parc depuis le château

À l’origine, l’accès à la cour d’honneur du château de Bosmelet se faisait, au nord, par un chemin carrossable, pavé, en passant deux enceintes élevées en brique : la première ouvrant sur une grille qui surplombe un saut-de- loup conçu en arc rentrant, la seconde sur une entrée plus modeste soulignée par un mur cintré sortant, dont la courbe rappelle le fronton principal de la façade regardant vers Auffay. De part et d’autre du chemin qui arrive aux degrés du perron, une avenue de 172 tilleuls (dont 162, encore debout, culminent de nos jours à 39 mètres de haut) encadre le tapis vert. Par-delà cette avenue, on peut apercevoir la bergerie et le pigeonnier, puis deux enclos symétriques : jardin et basse-cour clos de murs avec grille ouvragée. La bergerie, du XVIIIe siècle, construite en brique, pierre, silex et ardoise, doit faire l’objet d’un programme de restauration avec création d’un théâtre de verdure. Elle abritera le futur Centre international de poésie contemporaine.

L’allée de la Dame blanche

Parvenu de l’autre côté du château, le visiteur perçoit depuis le perron sud la plus grande partie du tapis vert, descendant sur la cour du parc. Cette dernière est encadrée par la chapelle et l’orangerie, close par un mur de brique au plan ornemental, jouant de la courbe et de la contre- courbe, avec des angles droits rentrants et sortants interrompus par des pans convexes et concaves qui encadrent la grille centrale. C’est par cette grille que les visiteurs accèdent aujourd’hui au château.

Au-delà, le parc se prolonge, bordé par les bois, ponctué par une pièce d’eau heptagonale et par la grande allée de la Dame blanche, bordée de hêtres.

Le parc est inscrit au Supplément de l’Inventaire des Monuments Historiques depuis 1994. Outre la double allée de tilleuls et la hêtraie, on y découvre de nombreux arbres remarquables, dont quatre châtaigniers de 500 ans et un magnolia soulangeana plus que centenaire.


Les jardins

Deux jardins clos, anciennement potager, à l’ouest, et basse-cour à l’est, sont ordonnés symétriquement pour encadrer le tapis vert. Deux grilles ouvragées du XVIIIe siècle, se faisant face, permettent au promeneur de les découvrir.

Notes détaillées

L’allée de buis et la pergola

Le potager se signale par un bassin central qui ponctue en son milieu une pergola de buis et roses longue de 90 m. De part et d’autre a été aménagé, sur une idée de M. Robert de Bosmelet, sous l’égide de Mme Laurence de Bosmelet et du paysagiste Louis Benech, un "Jardin arc en ciel", qui a été le premier jardin français à recevoir, en 2000, la médaille d’or du Chelsea Flower Show. Il est actuellement en cours de réélaboration.

Le magnolia, arbre remarquable âgé de 150 ans

La basse-cour, laissée en jachère, donnera naissance dans un proche avenir à un jardin dessiné et replanté.

Depuis 2020, le jardin et ses fleurs magnifiques accueillent également des ruches d’abeilles ; le miel ainsi produit peut être commandé au Rucher des trois pommes, à l’adresse

rucher3pommes[at]gmail[point]com.

Grille d’entrée du jardin clos

Vestiges de la 2nde Guerre mondiale


L’histoire de Bosmelet est intimement liée à celle de la Seconde Guerre mondiale et de la Résistance. Le parc conserve de nombreuses traces des travaux entrepris par la Wehrmacht pour construire une vaste rampe de lancement de missiles V1 destinés à détruire Londres, ou du moins à ruiner le moral des Anglais.

Notes détaillées

À ce jour ont été dégagés une large part de la rampe de lancement ainsi que deux bunkers parmi plusieurs autres ; ces travaux d’archéologie militaire se poursuivent chaque année.

Le bunker de mise à feu des V1, caché sous le magnifique châtaignier de 550 ans
Intérieur du bunker

Espace V1 Michel Hollard

Ce nouveau lieu d’exposition et de mémoire est aménagé dans le grand blockhaus de 40 mètres de long, nouvellement restauré. Il présente des documents d’archive ainsi que le moyen-métrage de Jean L’Hôte L’homme qui a sauvé Londres, 1972. Cet espace complète ainsi le carré Michel Hollard présenté à l’intérieur du château, ainsi que les panneaux explicatifs en extérieur.


Le pont-sculpture de Taiwan


Depuis le printemps 2017, le Bosmelet héberge ce magnifique pont-sculpture de l’architecte Taiwanais Xuan-Cheng Chen. Réalisé par son cabinet Archiblur Labs, ce pont suspendu, comme un trait d’union entre la première et la seconde allée de tilleuls, permet aux promeneurs du Bosmelet de relier l’histoire des lieux à la création contemporaine.


Circuit Flaubert

Ce circuit de promenade agrémenté de panneaux explicatifs vous permet d’aller au-devant de Gustave Flaubert et de son héroïne Emma Bovary, pour allier retrouvailles littéraires et découverte de la campagne normande.

Emma Bovary : panneau explicatif

Conférences-randonnées : "Sur les pas de Flaubert"

En compagnie du conférencier Vincent Vivès, professeur d’université et notamment commissaire de l’exposition « Madame rêve en Bovary » à l’Opéra de Rouen en 2021, des randonnées et conférences se tiennent tout au long de l’été : se reporter à la programmation détaillée.

Inscriptions à l’Office du tourisme Terroir-de-Caux : 02 35 34 13 26.